Dialyse

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> Le suivi médical du patient dialysé

Une bonne coordination est indispensable

Afin de coordonner les soins et d’assurer la sécurité du patient dans le cadre très spécial de la dialyse, le médecin est tenu de suivre l’ensemble des prescriptions médicales qui sont données et de tenir un dossier médical au niveau de la dialyse. Il est demandé au patient de signaler toutes les nouvelles prescriptions réalisées en dehors du centre de dialyse et d’apporter les ordonnances afin que ces prescriptions puissent être vérifiées par les médecins de dialyse et rapportées sur le dossier du patient.

Après toute hospitalisation, quel que soit le service, l’ordonnance de sortie, doit être montré au médecin de dialyse. Enfin, le patient doit informer tout médecin qu’il voit en dehors du centre de dialyse de la nécessité de correspondre avec les médecins du centre.

Le dossier de dialyse informatique comprend également l’ensemble des antécédents du patient et les examens récents significatifs importants pour la gestion médicale en hémodialyse. Ce dossier qui doit être rapidement et constamment accessible peut être délivré pour une consultation annexe.

Il est essentiel que l’ensemble des médecins vus en dehors du centre soit prévenu de la pathologie rénale et de la situation d’hémodialysé. En effet, cette situation modifie bon nombre de décisions médicales et de prescriptions médicamenteuses. En cas de doute, pour la mise en route d’une thérapeutique, ces médecins doivent prendre contact avec le centre de dialyse.

Quand consulter en urgence ?

L’urgence la plus fréquente est l’apparition d’un essoufflement et/ou l’existence d’une prise de poids rapide.

Ces symptômes qui correspondent à un excès de rétention d’eau et de sel nécessite que le patient soit rapidement branché à l’appareil de dialyse afin d’éliminer cet excédent d’eau et de sel.

Dès les premiers signes d’essoufflement, le patient doit prendre contact avec le centre de dialyse.

Des sensations de lourdeur musculaire avec impression de paralysie, toute sensation d’engourdissement, des vomissements peuvent être dus à une hyperkaliémie (surcharge en potassium).

Ces symptômes imposent un bilan sanguin rapide (dosage de la kaliémie), une évaluation du retentissement de cette éventuelle hyperkaliémie sur le cœur (ECG) et un passage plus ou moins rapide en séance de dialyse selon le degré d’urgence.

Tout symptôme infectieux, fièvre, frissons doivent être rapidement signalés. En effet, la dissémination pouvant être rapide, il est essentiel de traiter dès les premiers symptômes. Si tel est cas, l’infection pourra rapidement être jugulée par un traitement antibiotique intraveineux (éventuellement pendant la séance de dialyse) qui sera directement au contact du germe. Si la prise en charge de l’infection est trop tardive, la guérison sera plus difficile à obtenir.

Le patient doit donc être sensibilisé à la nécessité d’un traitement précoce.

Chez les patients porteurs d’un cathéter, ces épisodes infectieux peuvent de plus nécessiter l’ablation rapide du matériel. Il est conseillé aux patients porteurs d’un cathéter de surveiller quotidiennement leur température.

Des urgences liées à la fistule existent également. Il s’agit de saignements et de thrombose.

  • Le risque de saignement de la fistule impose que le patient ait été formé à la compression de la fistule ; en effet, la pression simple sur le point hémorragique de la fistule peut suffire. Si le patient a déjà pris l’habitude de comprimer la fistule en fin de séance, cette compression ne diffère en rien d’une compression post-séance. 
    En cas d’hémorragie plus importante et non jugulée par la pression sur le point hémorragique, la compression doit se faire à la base de la fistule, c'est-à-dire à l’endroit le plus éloigné sur le bras, là où la fistule prend naissance (en regard de la cicatrice). Cette manœuvre permet de couper l’alimentation de la fistule et donc de stopper au plus vite le saignement.
  • La fistule peut également thromboser et alors n’est plus vascularisée. A la palpation, les pulsations que le patient avait l’habitude de ressentir quand la fistule fonctionnait ne sont plus perceptibles. Il est alors impératif de prévenir au plus tôt le centre de dialyse. Ce dernier organisera une opération de désobstruction de la fistule (fistulographie), réalisée le plus souvent par un radiologue ou éventuellement par un chirurgien et qui permettra de retrouver une fistule de nouveau fonctionnelle.

 

Il est donc recommandé au patient de palper régulièrement la fistule   entre les séances de dialyse.

Enfin, quels que soient les symptômes que le patient aient, il doit toujours en avertir son médecin de dialyse qui saura lui conseiller la conduite à tenir la plus appropriée.

 
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